Créer sa microentreprise, en tant qu’assistante virtuelle, ça semble être la solution idéale pour se lancer. Et c’est vrai que ce statut a beaucoup d’avantages. Il est simple, accessible, rapide à mettre en place,et il te donne la liberté de démarrer ton activité professionnelle sans trop de contraintes.

Mais dans la pratique, ce n’est pas le statut en lui-même qui pose problème. C’est ce qu’on en fait.

Et quand on ne le comprend pas bien — ou qu’on s’y prend dans le désordre — on peut se retrouver à douter, à perdre du temps, de l’argent… Ou pire : à abandonner, alors que l’idée de départ était bonne.

Aujourd’hui, je veux t’aider à éviter ça.

Je vais te partager les 5 erreurs que je vois le plus souvent chez celles qui souhaitent créer une microentreprise d’assistante digitale pour bosser sur le Web. Et, surtout, je vais t’expliquer comment ne pas faire ces erreurs, avec des exemples concrets et des conseils clairs à mettre en pratique.

C’est quoi une microentreprise ?

Commençons par la base. En France, la microentreprise, c’est un statut juridique qui permet à une personne de travailler à son compte de façon simplifiée.
Tu peux l’utiliser pour proposer des services ou vendre des produits.

Tu n’as pas besoin de capital ni de faire appel à un comptable et tu payes des cotisations uniquement sur ce que tu gagnes réellement. C’est un excellent point de départ pour créer une activité sur le Web, surtout si tu désires commencer seule et à ton rythme.

Mais encore faut-il ne pas saboter ton projet sans le vouloir.

Erreur n° 1 : créer sa microentreprise d’assistante virtuelle trop vite

C’est l’erreur la plus fréquente. Beaucoup pensent que créer son entreprise, c’est le premier pas. Alors elles se lancent tête baissée : elles remplissent le formulaire, obtiennent leur numéro SIRET… et puis… rien.

Elles se retrouvent bloquées, parce qu’elles n’ont pas défini ce qu’elles vont vendre ni à qui ni comment. Résultat : une entreprise existe officiellement, mais elle n’a ni offre claire, ni client, ni stratégie.

Et ce flou génère rapidement du stress :

« Je suis déclarée… mais je ne gagne rien. Qu’est-ce que je fais maintenant ? »

Ce qu’il faut, c’est inverser l’ordre.

Commence par poser les fondations de ton activité

  • Quel service veux-tu proposer ?
  • À quel type de personne t’adresses-tu ?
  • Comment vas-tu te faire connaître ?
  • Quel tarif semblera juste, à la fois pour toi et pour ton futur client ?

Mais ce n’est pas tout ! Il y a deux autres choses que je te conseille de faire avant de soumettre ton inscription en tant qu’entreprise.

 Renseigne-toi sur les aides et exonérations

Il existe différentes subventions et exonérations, comme l’ACRE, par exemple. Si tu te précipites, tu pourrais te retrouver à payer des charges inutiles ! Documente-toi bien avant, auprès des services locaux, d’associations d’aide à la création d’entreprise ou sur le Web…

Trouve ton premier client !

Pourquoi te ruer pour fonder une entreprise tant que tu n’as pas la nécessité de facturer ? L’ACRE, par exemple, te permet d’être exonéré de charges sociales pendant 12 mois… Pourquoi commencer à faire courir ce délai alors que tu n’as pas gagné le moindre euro ?

Tant que tu n’as pas à facturer, tu n’as pas besoin d’avoir une entreprise ! Fais-toi connaître, prospecte, affine ton offre et ta communication. Dès que tu confirmes ton premier client, tu officialises ta constitution et le tour est joué !

Sur la facture, tu mentionnes simplement « Siret en cours d’attribution » et ton activité est lancée.

C’est pour cela que, dans notre formation pour devenir assistante digitale, nous avons pris le parti d’aborder la création de l’entreprise et l’aspect juridique dans le dernier module. Parce qu’avant d’arriver à cette étape, il y a tout un processus indispensable à suivre pour endosser le costume d’une entrepreneure et comprendre comment vendre ses services.

Erreur n° 2 : croire que simplicité veut dire amateurisme

Le statut de microentreprise est simple. Mais il n’est pas « minimaliste ». Et surtout, ce n’est pas une excuse pour bricoler ton activité.

J’ai vu beaucoup de personnes se dire : « Ce n’est qu’une micro, je ne vais pas trop me prendre la tête. »

Elles se lancent avec des services mal définis, des pages de présentation vagues ou des tarifs trop bas et sans stratégie de départ.

Très vite, elles se retrouvent confrontées à une réalité brutale : leurs prestations ne se vendent pas,ou attirent des clients qui négocient, qui ne sont pas engagés
et qui finissent par leur faire perdre plus de temps qu’ils ne leur rapportent.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que, même si tu as une petite structure, tu dois penser et agir en tant que professionnelle.

  • Avoir une offre claire, bien présentée.
  • Savoir communiquer sur ce que tu proposes.
  • Croire en la valeur de ce que tu fais.

La simplicité du statut n’est pas une excuse pour faire les choses à moitié. Au contraire, c’est un avantage : tu peux te concentrer sur l’essentiel sans être noyée dans la paperasse. Alors, autant bien construire dès le départ.

Erreur n° 3 : attendre de tout savoir pour se sentir légitime

Celle-là est sournoise. Et je l’ai vue freiner énormément de personnes.

On se dit qu’on va communiquer sur son activité « quand on sera prête ». On veut suivre encore une formation, perfectionner ses outils, refaire son site, trouver « le bon moment »…

Mais ce moment-là n’arrive jamais. Parce qu’en réalité, ce n’est pas une question de savoir, mais de confiance.

La légitimité ne vient pas d’un diplôme ou d’un niveau technique parfait. Elle tire sa source dans ta capacité à résoudre un vrai problème pour quelqu’un et à assumer cette compétence.

Tu n’as pas besoin de tout maîtriser pour commencer. Tu dois pouvoir bien réaliser une chose utile… et  d’identifier précisément à qui elle va servir. Le reste, tu vas l’apprendre en avançant. Avec tes premiers retours, tes premiers essais, tes premières missions. Tu progresseras bien plus vite comme ça qu’en attendant que tout soit parfaitement à sa place.

Erreur n° 4 : redouter la prospection et rester invisible

C’est l’un des plus gros blocages. C’est normal : aller vers les autres, parler de ce qu’on fait, se rendre visible, ça fait peur. Surtout quand on débute. Pourtant, si tu ne le fais pas, personne ne saura que tu existes. Tu resteras dans ton coin à attendre que quelqu’un « tombe » par hasard sur ton profil.

Ce qui n’arrive quasiment jamais.

Alors, comment prospecter sans se sentir mal à l’aise ? Déjà, il faut changer de regard sur cette pratique.

Ce n’est pas du démarchage agressif. Ce n’est pas « forcer » quelqu’un à acheter. C’est entrer en conversation avec une personne que tu pourrais aider. C’est montrer ce que tu sais faire, écouter ce dont elle a besoin et voir s’il y a un point de rencontre.

Et ce que peu de gens disent, c’est que la prospection ne commence pas par une offre. Elle débute par une relation.

Tu peux simplement interagir, commenter un post, répondre à une question, partager une astuce… Tu n’es pas obligée de « vendre » tout de suite. Tu crées une connexion, tu nourris un lien. Ensuite, si la personne est réceptive, tu proposes quelque chose d’utile, de clair, de ciblé.

Mon article sur l’inbound marketing explique les méthodes à mettre en place pour attirer des prospects plus facilement. Tu peux le lire en cliquant ICI.

Et tu sais quoi ? C’est souvent bien plus naturel qu’on l’imagine. À condition d’être sincère et à l’écoute des besoins de ses futurs clients.

Erreur n° 5 : sous-estimer l’aspect légal et administratif

La microentreprise, on l’a dit, est simple à créer. Mais elle reste une entreprise.

Tu dois émettre des devis et des factures en bonne et due forme. Tu dois connaître tes obligations de déclaration. Et, dès que tu proposes une prestation régulière, tu dois avoir un minimum de cadre : mentions légales, CGV, conditions de paiement…

Ce n’est pas compliqué, et il existe plein de ressources gratuites ou très accessibles pour t’aider, mais ne fais pas l’erreur de te répéter trop longtemps : « Je verrai ça plus tard. »

Parce que c’est dans ce genre de « plus tard » qu’on accumule des erreurs, des oublis… et parfois des situations délicates.

Imagine : tu fais une mission, tout se passe bien, mais ton client traîne à payer. Tu n’as pas précisé les délais, ni les pénalités, ni les conditions dans ton devis.
Et là, tu réalises que c’est bien plus simple de se protéger avant que d’essayer de rattraper les choses après.

Le bon réflexe, c’est de sécuriser ton activité dès le départ. Pas pour te compliquer la vie, mais pour la rendre plus facile à gérer ensuite.

Sans oublier que ça te donne une posture professionnelle. Tu te sens plus légitime, plus à l’aise dans tes échanges, plus crédible aux yeux de tes futurs clients.

Mindset et Entreprise assistante digitale

Créer une microentreprise, ce n’est pas juste changer de statut

C’est aussi changer de posture. Et cette modification de comportement n’est pas si évidente à faire après de nombreuses années de salariat.

  • Tu ne seras plus sous les ordres de quelqu’un.
  • Tu ne seras plus dans un cadre préétabli.

Tu vas devoir créer ton propre système. Organiser tes journées et mettre en forme ton activité. C’est un vrai changement de mentalité.

Il va falloir oser décider, assumer, prendre ta place. Tu vas douter, parfois. Souvent, tu te demanderas si tu es à la hauteur.

Se poser ce type d’interrogations, c’est tout à fait normal. Ce qui compte, ce n’est pas d’avoir une confiance absolue dès le début. C’est d’accepter de te construire en avançant. Parce que l’entrepreneuriat, ce n’est pas une question de caractère. C’est une posture qu’on apprend. Jour après jour.

Et ta microentreprise n’est pas juste un numéro SIRET. C’est le point de départ de ta nouvelle vie professionnelle.

Et toi ?

Tu rêves de créer ton entreprise d’assistante digitale, mais tu hésites encore à te lancer ?
Ou peut-être que tu as déjà franchi le pas, et que tu découvres les défis du quotidien ?

Partage ton expérience, tes réussites ou tes doutes en commentaire. Ton parcours peut vraiment aider celles et ceux qui veulent construire une activité solide et épanouissante. Si cet article t’a été utile, prends un instant pour le partager autour de toi : il pourrait donner le déclic à quelqu’un et lui donner un coup de pouce dans ses projets.