Le mois de janvier avait plutôt bien débuté. Empli d’optimisme. Mais je n’aurais jamais imaginé qu’il prendrait une telle tournure au point que notre mode de vie nomade aurait pu en être chamboulé.

Tout d’abord l’obtention du visa pour la Thailande:

Après plusieurs échanges par email avec le consulat de Thaïlande à Lyon, j’apprends la fermeture du consulat de Marseille suite au décès du consul. Nous devrons nous déplacer jusqu’à leur bureau pour faire le dépôt de notre dossier de visa. Pour un envoi par correspondance il faut que le dossier leur parvienne 5 semaines avant le départ ! Mais surtout il faudrait envoyer nos passeports par courrier…. et voyez-vous cela me dérange un peu. Pas super emballée par cette nouvelle, je me résigne à l’organisation d’un déplacement jusqu’à Lyon. Je commence à mettre en place ce petit séjour improvisé. Il y a toujours des petits contretemps dans l’organisation d’un grand voyage après tout. Ce n’est pas bien grave.

Mais c’est pour une toute autre raison que nous allons devoir faire face à un imprévu dont nous espérions être épargnés.

Le problème médical !

emergency-doctor-147857_1280Nous avions réfléchi aux risques d’incidents médicaux à l’étranger, rapatriement, etc. Je suis assez prévoyante et j’emporte toujours la méga trousse à pharmacie. Mais nous n’avions pas prévu un problème médical juste avant le départ. Pas un vilain bobo ou une méchante grippe qui vous cloue au lit pendant une semaine. Mais plutôt de cet évènement qui vous tombe dessus sans crier gare et qui va bouleverser vos projets de voyage pendant un petit moment. Le style de problème qui va demander un suivi médical pendant plusieurs semaines, celui que l’on ne parvient pas à identifier de suite et qui demande plus d’examen.

Bref, la cata ! Rien d’horrible, pas de maladie grave, mais une situation pleine d’inconnues pour nos prévisions de voyage.

Et c’est tombé sur Patrice. Depuis 3 mois il a une douleur à l’index droit, son médecin pense que c’est un début d’arthrose, puis de tendon… et au fil des jours son doigt gonfle, bleui et il ne peut plus le plier.

Patrice passe toute sa journée sur son clavier et sa palette graphique. Ses petits doigts en perpétuel mouvement. Il ne se souvient pas d’avoir pris de coup, ni de s’être blessé d’une façon ou d’une autre.

Et voilà que s’enchainent les différents rendez-vous médicaux : radio, écho, IRM puis le plus important avec le spécialiste de la main à la Timone, le professeur Legrés.

Par chance, suite à des désistements, nous obtenons un rendez-vous à la Timone le 2 février. Le professeur est un peu perplexe. Il y a effectivement un gonflement, le tendon est enflammé. Mais quelle en est la cause?

Patrice aura droit à une infiltration sur place. Même si la douleur s’estompe un peu, le gonflement du doigt persiste encore. Mais surtout il ne parvient toujours pas à plier son doigt.

C’est donc parti pour les anti-inflammatoires et 2 à 3 semaines à attendre pour voir comment cela évolue. Si cela ne s’améliore pas il faudra retourner à l’hôpital pour une exploration chirurgicale.

Un terme qui n’enchante guère Patrice.

Même si depuis un petit moment nous nous étions préparés à cette éventualité, conscients que cette douleur pouvait être un frein à notre départ, nous espérions encore… Il faut se faire une raison : notre voyage pour l’Asie est annulé. Tous ces délais mèneraient à une date de départ non conseillée pour cette région du Monde (mousson puis chaleur et tourisme de masse). Notre rêve de pays lointain est suspendu pour l’instant alors qu’on était à un doigt de partir ! (!) Ca met un coup au moral mais on sait une chose : dès que ce petit ennui s’améliore, on reprend la route. Quelle que soit la destination, seul compte le trajet !

Reprendre le fil de nos voyages :

Comme toujours, dans nos têtes nous échafaudons déjà plusieurs plans pour poursuivre nos voyages le plus tôt possible.

Le plus simple à mettre en place du jour au lendemain ?

L’Europe :

  • Pas de paperasse à remplir avant le départ.
  • Ni billet d’avion/de train à réserver.
  • Juste notre voiture.
  • Ainsi qu’une réservation de logement par AirBnb.

En attendant que ce problème médical se résorbe complément et que nous puissions partir loin.

En tout cas, une chose est sûre nous continuerons nos voyages.

En attendant de quitter Marseille, nous restons positifs tous les trois. Moi qui commence à vraiment m’impatienter de plier bagages, je vais devoir prendre sur moi. Alors je m’occupe : je lis, j’apprends l’Anglais (mon niveau étant très bas en comparaison de celui de Patrice et Logan), je découvre la méditation…

Et encore une fois nous allons nous adapter. Ce n’est qu’un contretemps, certes plutôt désagréable, que nous devons prendre comme une parenthèse dans nos vies.

Et vous ? Avez-vous déjà connu une telle déception juste avant le départ ?