Nous sommes arrivés depuis plus de 2 mois dans le sud du Portugal, à Quarteira plus précisément et je n’ai encore rien écrit sur notre « chez nous ». La levée du confinement progressivement, un peu partout en Europe est le bon moment pour faire un bilan de notre confinement au Portugal.

Arrivée en Algarve

2 mars : C’est par la route, en autocar, que nous avons fait le trajet de Malaga à Séville, puis de Séville à Faro.
Ça faisait partie de nos résolutions pour 2020 : limiter nos déplacements en avion quand c’est possible.
Nous n’avions pas de masques avec nous (ils étaient introuvable à Torremolinos). Il me restait juste un petit flacon de gel hydroalcoolique que je transporte toujours avec moi.

Nous avons fait de notre mieux pour garder nos distances avec les gens comme l’indiquent consignes et bon sens.

Nous nous lavions les mains régulièrement.

Lors de notre départ, la situation en Espagne ne semblait pas encore catastrophique. Mais nous ne voulions prendre aucun risque pour nous et pour les autres.

À notre arrivée à Quarteira, prés de Faro, c’est avec plaisir que nous avons pris possession de notre nouveau logement.

Comme tu peux le voir dans ce home tour en vidéo sur notre chaine Youtube Famille Nomade digitale, l’appartement est joli, bien équipé et surtout bien placé.

https://youtu.be/9vWG-O-f_jg

Je n’ai malheureusement rien à montrer de cette superbe région car nous avons (ultra) limité nos déplacements dés notre arrivée. 😭

Juste quelques restaurants en bord de mer (quand ils étaient encore ouverts) et des balades sur la plage. Le temps était superbe en plus !

Mais nous nous sommes dits que, même s’il n’y avait pas encore de confinement, ce n’était peut-être pas le moment d’aller faire une visite guidée de Faro ou de vadrouiller sur la côte.

Début du confinement au Portugal

19 mars : Le Portugal décrète l’état d’urgence dans tout le pays sans attendre ses premières victimes.

Mais ce n’est qu’une formalité car, depuis quelques jours, les commerces, les restaurants ont déjà fermé leurs portes.

Dans les hypermarchés comme CONTINENTE ou INTERMARCHÉ, la décision était prise de réduire la capacité d’accueil des personnes à l’intérieur.

Certains restaurants font de la livraison à domicile ou des plats à emporter comme c’est le cas pour le restaurant Girasol qui se trouve au rez-de-chaussée de notre immeuble.

Lorsque le confinement débute, notre quotidien se limite déjà depuis quelques jours aux murs de notre appartement Airbnb.

Nous observons de loin ce qui se passe en Italie, en Espagne puis en France. Nous savons, comme vous tous, que les semaines qui vont suivre vont être compliquées.

Ici, pas besoin d’attestation de sortie. Il suffit de faire preuve de bon sens et limiter nos déplacements s’ils ne sont pas nécessaires.

Une balade quotidienne est autorisée mais, bizarrement, alors que j’adore me promener sur la plage, je préfère rester à la maison. Les rues se sont vidées, l’ambiance est lourde.

Une nouvelle organisation se met en place

Marlène, la gestionnaire de notre Airbnb nous tient au courant de l’évolution de la situation au fil des jours.

Elle nous conseille pour que nous puissions faire livrer nos courses. Elle nous évite ainsi la fréquentation des commerces alimentaires. Peu à peu, nous nous habituons à vivre ainsi.

Nous commandons des repas en take away au restaurant en bas de chez nous, ou nous faisons livrer des pizzas.

Installés confortablement à notre balcon, Patrice et moi, admirons le ballet incessant des vagues. Et, à chaque fois, nous éprouvons un grand bol de reconnaissance de pouvoir vivre – malgré tout – cette situation inédite avec un tel spectacle.

Nous limitons nos sorties jusqu’à, finalement, ne plus mettre le nez dehors, souvent pendant deux semaines d’affilée.

C’est bizarre parce que si, dès les premiers jours on nous avait annoncé deux mois de confinement, tout le monde aurait pensé ça inconcevable, voire impossible à vivre.

Et pourtant.

Nous le vivons TOUS en même temps, chacun à notre façon – parfois plus ou moins bien – un peu partout dans le monde.

Et, peu à peu, de nouvelles habitudes se mettent en place.

Cet isolement forcé va-t-il nous changer ?

Ça n’est peut-être pas encore visible pour certains d’entre nous, mais cet événement nous rend, à nous humains, forcément différents.

Nous prenons conscience que notre vie d’avant nous échappe, que tout ce que nous pensions être acquis ne nous appartient plus.

Nous sommes pris en otages par un mal invisible qui nous force à nous remettre en question sur le plan professionnel, relationnel et familial.

Bien sûr, la situation n’est pas la plus idéale pour découvrir le télétravail ou l’instruction en famille.

Ce travail en ligne que nous vivons depuis des années devient le quotidien de millions de personnes en France, mais sans aucune préparation.

Pour certains, ce premier contact est une horreur !

Et pour d’autres, ça semble à présent possible, voire envisageable sur du long terme.

Le besoin de nature et d’espace prend tout à coup plus d’importance dans nos vies.

Le manque de la famille ou des amis, aussi.

C’est aussi la découverte de ce qui est réellement essentiel pour notre bonheur et notre équilibre.

Réfléchissons à ce qui possède vraiment une valeur, à ce qui donne un sens à notre vie, et ordonnons nos priorités en conséquence.
                                                                 Dalaï Lama

Nous fantasmons sur « le jour d’après », sur « le nouveau monde », sur ce que sera demain.

Et nous, petite famille nomade, n’échappons pas à la règle !

Malgré notre mode de vie fait de libertés, nous réalisons que tout peut changer du jour au lendemain. Mais aussi, que nous pouvons toujours faire mieux.

Pour nous-même, pour notre famille, pour notre communauté, pour les autres et pour l’environnement.

Fin de l’état d’urgence

2 mai : Le déconfinement progressif débute.

Le gouvernement portugais « invite » à rester chez soi par devoir civique.

Personnellement, ça ne me dérange pas.

Je n’ai pas envie de sortir. Mon côté casanier que je croyais avoir totalement éliminé en devenant nomade digitale refait surface. (Il se cachait le malin !)

De toute façon, beaucoup de commerces sont encore fermés. Alors autant rester chez soi.

L’ouverture des restaurants le 18 mai va redonner un peu de dynamisme à la ville de Quarteira. Enfin, c’est que nous espérons.

Bien sûr, il y aura des contraintes : port du masque, distanciation sociale, occupation à 50 % des établissements… Mais ça va nous permettre de retrouver un peu de normalité et de contribuer à l’économie du pays.

En ce qui concerne notre logement, nous avions décidé d’annuler notre logement pour juin en Espagne (de toute façon interdite d’entrée). Nous avons pu prolonger notre réservation Airbnb actuelle à Quarteira jusqu’au 30 juin.

Nous allons patienter et attendre que l’on en sache plus sur les déplacements entre les pays avant de choisir nos prochaines destinations.

Un retour à la vie normale ?

18 mai : Les 2 mois qui viennent de s’écouler ont été plutôt longs.

Si j’ai voulu faire le bilan de notre confinement, c’est pour garder une trace de cet événement mondial et d’en tirer le meilleur.

Nous ne nous sommes jamais ennuyé. Nous avions toujours quelque chose à faire qui soit utile pour notre développement personnel ou professionnel. Nous avons aussi pris un peu de temps… pour ne rien faire ! L’un des avantages de notre style de vie est qu’il nous permet de nous adapter très facilement à toute situation.

Évidemment, j’aurais aimé visiter la ville et ses environs comme d’habitude. Et c’est certainement ce qui m’a le plus manqué. Mais ce n’est que partie remise.

Ces deux mois ont été mis entre parenthèses sans que nous ne puissions rien y faire. L’humanité a mis un genou à terre face à un virus… quelque chose d’inimaginable pour le monde entier il y a encore quelques mois.

Travailler de chez nous ou en voyageant, est notre quotidien depuis 15 ans. Tout comme vivre H24, 7 jours/7 en famille.

Le confinement n’a donc pas été difficile à supporter pour nous trois.

Ça nous a permis de faire toutes ses choses que nous n’avons pas le temps ou l’envie de faire en temps « normal ». Cette façon de vivre et de travailler en vase clos est une habitude pour notre famille.

Finalement, nous réalisons que, même si nous avons un style de vie différent, nous sommes comme tout le monde : nous manquons de temps.

Je ne l’avais pas réellement réalisé. Avec ce confinement, j’ai constaté qu’il y avait beaucoup de choses que je ne trouvais pas le temps de faire.

Parfois, parce que je n’en avais pas envie ou que ça ne me semblait pas prioritaire.

Et puis, ne  pas utiliser notre temps libre pour sortir et découvrir les environs, nous oblige à trouver d’autres occupations.

  • Cuisiner ou faire de la pâtisserie bien plus souvent.
  • Se fixer un objectif de lecture quotidienne.
  • Faire du tri dans nos photos et vidéos.
  • Réfléchir à de nouveaux projets et se découvrir de nouveaux centres d’intérêts.
  • Apprendre de nouvelles compétences en suivant des formations en ligne.
  • Etc.

Et maintenant ?

Petit à petit, nous allons réapprivoiser un quotidien « normal ». Découvrir notre environnement. Partir à la découverte de Quarteira et des villes et villages qui nous entourent. Profiter de la beauté des paysages de l’Algarve et de la gentillesse de ses habitants.

Faire vraiment connaissance avec Marlène (notre hôte Airbnb) et sa famille autour d’un bon repas. Nous n’avons pas eu l’occasion de le faire au cours de ces 2 derniers mois. Mais, malgré cette distance entre nous, j’ai eu, le jour de mon anniversaire (le 14 mai), la visite surprise de son mari Ricardo apportant un cadeau de leur part.

Des cartes écrites et dessinées à la main par leurs jumelles de 5 ans.

Et des produits locaux : du miel, un pot de confiture à la patate douce et cannelle et du fromage de figues (qui n’a rien d’un fromage ^^).

Famille nomade digitale portugal

Un geste qui m’a énormément touché. 🥰

C’est là, que tu réalises, après 2 mois d’absence d’interaction sociale, que notre vie de voyage nous offre la possibilité de faire de belles rencontres. 🙏

Déjà, je réfléchis à ces lieux, ces sorties que nous allons faire dans les semaines à venir. J’ai hâte d’immortaliser cela en photo et en vidéo.

Je te raconterai nos découvertes ici, mais aussi sur notre compte Instagram ou notre page Facebook où je t’invite à nous rejoindre.

Pour conclure ce bilan de confinement au Portugal

Nous sommes en bonne santé et dans un lieu bien agréable. Notre bilan de confinement au Portugal est donc plutôt positif, malgré la gravité de cette pandémie.

La situation mondiale, qu’elle soit sanitaire, économique ou sociale est douloureuse et difficile pour beaucoup de personnes. 😢 Nous n’avons donc aucune raison de nous plaindre.

Nous sommes dans le flou total en ce qui concerne notre destination pour cet été, ce dont nous n’avons pas l’habitude.

Cette année, nous n’avions pas prévu de grands déplacements mais juste de vivre en Europe dans 4 pays maximum.

En raison, de cette crise sanitaire du COVID-19, nous allons modifier nos plans et rester quelques mois supplémentaires sur le vieux continent.

Nous repoussons donc nos futurs déplacement hors Europe à fin 2021.

N’ayant pas de boule de cristal pour prévoir l’avenir, nous allons laisser faire le temps et patienter comme tout le monde.😊

Nous avions déjà un rythme lent, choisissant de rester plusieurs mois au même endroit.

Nous sommes capables, grâce à nos jobs en ligne, de ne pas être obligé d’être lié à un lieu.

Notre vie nomade va simplement se poursuivre encore plus lentement qu’à notre habitude.

Nous nous adapterons aux contraintes imposées par les pays.

Et puis finalement, prendre son temps, se recentrer sur l’essentiel, ce n’est pas si déplaisant, qu’en penses-tu ?