Syndrome de l’imposteur chez les freelances : comment le vaincre et reprendre confiance ?

Difficile de passer à côté, car le sujet a le vent en poupe chez les indépendants. Sur les blogs de micro-entrepreneurs, sur LinkedIn, dans les ouvrages de développement personnel… Partout, ce terme un peu pompeux fait les gros titres. Pourquoi ? Parce que les freelances sont une cible privilégiée du syndrome de l’imposteur ! L’incertitude du lendemain liée à l’entrepreneuriat est un terrain fertile pour ce mécanisme psychologique vil et sournois.

Cette expérience paralysante touche toutes les catégories de population, tous genres confondus ! Selon une étude menée en 2011, 70% de la population mondiale en souffrirait à un moment ou un autre de sa vie. (Journal of Behavorial Science)

La bonne nouvelle, c’est que ce n’est ni une maladie, ni incurable ! Le syndrome de l’imposteur ne figure pas sur le manuel de diagnostic des troubles mentaux (DSM), qui fait autorité en psychologie et psychiatrie. C’est pourquoi les psychologues préfèrent parler d‘expérience temporaire plutôt que de « syndrome ». Le plus souvent, un travail sur soi suffit à balayer ces croyances limitantes et à reprendre confiance.

Alors avant d’aller t’allonger sur le divan d’un psy à 80 € la demi-heure, laisse-moi t’aider à faire un peu le ménage. (Dans ta tête, j’entends… Pour les carreaux du salon, tu te débrouilles… 😊) Tu vas voir, ce n’est pas si compliqué, ça libère l’esprit et c’est gratuit ! 💲

Qu’est-ce le syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur est une tendance psychologique au doute permanent et à la remise en question. Il se traduit par l’incapacité à s’attribuer une réussite et l’impression d’être surestimé.

Également appelé syndrome de l’autodidacte, il est dévoilé en 1978 par Pauline Clance et Susanne Imes. Il puise ses origines dans des ego malmenés et le besoin de se comparer aux autres. Ce n’est pas une maladie, mais attention : il ne s’agit pas non plus d’un simple manque de confiance en soi ! 🚫

C’est une perception altérée de la réalité, qui diminue le bien-être et la qualité de vie des personnes concernées. Si tes succès ont tendance à te faire penser à l’une de ces phrases (ou plusieurs), tu es sans doute sujet au syndrome de l’imposteur.

•   J’ai eu de la chance…
• J’aurais pu faire mieux…
• Ne me félicitez pas, c’est un travail d’équipe…
• N’importe qui aurait pu le faire…
• Un jour, ils vont se rendre compte que je ne suis pas au niveau…

Comment savoir si tu souffres du syndrome de l’imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur se manifeste en particulier lors des périodes de transition et provoque des sentiments divers :

• La peur d’être démasqué ;
• Une tendance à se mettre la pression ;
• Une sous-estime de soi ;
• Un manque de confiance en soi ;
• De la difficulté à accepter les compliments ;
• Un perfectionnisme maladif.

Selon la psychologue Valérie Young, certains profils sont plus propices à développer ces mécanismes de défense :

• Les freelances ;
• Les étudiants ;
• Les chercheurs ;
• Les universitaires ;
• Les créatifs ;
• Les minorités (origines ethniques, LGBT, etc.).

Si tu te reconnais, tu es peut-être en proie au syndrome de l’imposteur. Les tendances à investir trop d’énergie, trop de temps par rapport à la tâche demandée, ou à procrastiner par peur de réussir, sont également des signaux d’alarme.🚨

Pour t’aider à te situer, la psychologue Pauline Clance a mis au point un autotest. Réalise le test de Clance en répondant aux 20 questions de manière objective.

Les dangers du syndrome de l’imposteur chez un freelance

Le complexe d’imposture est très courant chez les pigistes, les indépendants, et les autodidactes.

Il faut rester vigilant : travailler seul et devenir ton propre patron peut rendre difficile ton positionnement professionnel. Le besoin de se comparer et la sensation de devoir être le meilleur sont des barrières puissantes. Ils sont paralysants, créent un mal-être et te poussent à mettre en place des stratégies de défense.

Par peur d’être démasqué, un freelance atteint du syndrome de l’imposteur peut réagir de différentes manières :

• Une tendance à la procrastination, due à l’angoisse d’un succès inapproprié ;
• Une quantité de travail excessive, par peur de l’échec ;
• Un besoin de reconnaissance, lié au dénigrement des compétences ;
• Un stress permanent, qui peut mener au burn-out ou à la dépression.

Certains se réfugient dans un travail acharné. Par souci de perfection, ils s’épuisent à la tâche. Bien entendu, la fatigue fausse la donne : le rapport entre les résultats obtenus et les efforts fournis est faible. Cela renforce lesentiment d’incompétence et crée un risque de burn-out. ⚠️

D’autres se découragent et sous-estiment leurs capacités. Ceux-là se réfugient bien souvent dans le gouffre de laprocrastination. Le besoin de se comparer aux autres est également très répandu, surtout chez les freelances débutants.

Prenons un exemple : tu es rédactrice Web, et tu viens de lancer ton activité. Forcément, tu doutes un peu… C’est tout à fait normal et même plutôt positif, au début. Tu commences donc à visiter des profils d’experts SEO, avec 3 ou 4 années d’expérience. Il y 2 cas de figure possibles :

• Tu prends contact, tu échanges, et leurs réalisations te tirent vers le haut. C’est un leitmotiv, une source de motivation… Dans ce cas, aucun souci, c’est positif. 👍
• Inconsciemment ou pas, tu commences à te comparer à eux… La comparaison ne peut être objective, puisque vos situations sont différentes. C’est une démarche toxique et dangereuse… STOP ! ⛔

Le syndrome de l’imposteur peut donc prendre différentes formes. Il est nuisible à ton activité et à ton bien-être. Tu dois reprendre le contrôle de ton cerveau et te débarrasser de ce fardeau.

Comment vaincre le syndrome de l’imposteur ?

Nous l’avons vu, le syndrome de l’imposteur n’est pas une maladie. Il n’y a donc pas de “traitement”, ni de remède miracle pour le combattre. 💊 Les principaux axes de travail consistent à reprendre confiance en toi et à ne pas te sous-estimer.

Dans ce cadre, voici une liste de questions auxquelles il peut être intéressant de répondre pour faire le point :

1. Qu’est-ce qui me rend unique ?
2. Quelles sont mes principales compétences ?
3. Mon activité est-elle en lien avec ces compétences ?
4. Mon activité est-elle en adéquation avec mes valeurs ?
5. Quelles ont été mes dernières réussites ?

Une fois que tu auras bien travaillé là-dessus, tu devrais être en mesure de :

• ✅ Identifier et balayer tes croyances limitantes ;
• ✅ Prendre confiance en toi et en tes compétences ;
• ✅ Reconnaître et célébrer tes réussites.

Tu peux aussi rédiger un e-mail à l’égard de plusieurs proches. Demande-leur d’indiquer tes trois principales qualités et les trois domaines dans lesquels tu peux progresser. Ces pistes d’amélioration te seront précieuses pour vaincre le syndrome de l’imposteur. 👍

Ne cherche pas à plaire à tout le monde et arrête de te comparer aux autres freelances ! Tu mérites de réussir et tu dois être fier de la personne que tu es devenu.

Le mot de la fin

Tu l’auras compris, le syndrome de l’imposteur n’est pas une aliénation mentale incurable. Ton internement dans un hôpital psychiatrique n’est pas (encore) à l’ordre du jour… 🤪

Mais ce complexe d’imposture n’est pas non plus anodin. Il te faut prendre le taureau par les cornes. Patrice (le papa de Famille Nomade Digitale) t’aide aussi à te débarrasser de ce problème dans son programme Deviens un Esprit Libre.

La consultation d’un psychologue pour entreprendre une thérapie comportementale et cognitive est à réserver aux cas extrêmes. Mais si le syndrome de l’imposteur engendre trop de souffrances, il ne faut pas hésiter.

Voilà, j’espère t’avoir aidé à reprendre le contrôle et à te libérer de ces croyances limitantes qui te paralysent.Arrête de procrastiner et fonce ! C’est le premier jour du reste de ta vie…

Et surtout, souviens-toi de ça : “Même si vous êtes plusieurs dans ta tête, c’est toi le chef !” 😉