Il fait chaud, très chaud, ces jours-ci à Plovdiv en Bulgarie. Plus qu’en Espagne ! La température atteint allègrement les 30 à 36° : une situation inhabituelle en ce début juin. En descendant du VTC qui nous a conduit de l’aéroport jusqu’à notre ville d’adoption, cette chaleur nous surprend.

Patrice insère la clé dans la serrure de la porte de notre appartement et nous nous engouffrons vivement à l’intérieur, dans notre chez nous. C’est une sensation toujours étrange d’avoir un « chez soi » quand on n’en a pas eu pendant 8 ans… C’est parfois réconfortant et libérateur. Parfois, c’est pesant. On commence à y acheter un fauteuil de bureau, puis quelques décorations. Puis autre chose… Petit à petit, les choses que l’on possède nous possèdent en retour. Elles rendent les décisions un peu moins libres…

Mais, là, maintenant, tout ce qui compte, c’est de lâcher nos sacs qui finissent par peser lourd après presque une journée sur le dos. Sans oublier que Patrice se remet difficilement d’une hernie discale qui l’a immobilisé la semaine précédente.

Il est 21 h 15. Il faut encore prendre le temps de manger quelque chose. Patrice et Logan sortent pour acheter des pizzas au Domino’s Pizza qui se trouve au coin de la rue.

Moi, je m’active pour préparer les lits et sortir quelques affaires pour la nuit. Je finirai de vider les sacs demain soir, car le lundi est toujours bien rempli. Je ne le sais pas encore, mais dès le mercredi nous allons passer la plupart de nos journées allongés, fiévreux, abattus… la Covid s’est incrustée dans notre voyage du retour.

Les garçons reviennent, c’est l’heure du repas. Très vite, nous retrouvons nos marques dans cet appartement quitté seulement trois mois plus tôt.

Je repense souvent à cette époque où nous voyagions en permanence, sans domicile fixe. Lorsque nous quittions un lieu, c’était pour en rejoindre un nouveau, formant une boucle sans fin. Aujourd’hui, il y a un départ et un retour. Et, étrangement, c’est avec ce dernier que j’ai parfois le plus de mal.

Plier nos vêtements à leur place dans les grandes armoires, ranger nos sacs jusqu’au prochain départ, installer mon ordinateur et mon iPad sur mon bureau. Puis faire le bilan de ces deux derniers mois en Espagne. Décrire en quelques mots ces logements éphémères qui nous ont accueillis et dans lesquels nous nous sommes sentis chez nous. Partager quelques souvenirs et quelques clichés pour être sûr de ne rien oublier.

Parce que – si on n’y fait pas gaffe – le temps se charge de mettre un peu de brume sur certains de ces moments et le flou s’installe à jamais, sans même qu’on s’en aperçoive. On hésite sur une date, le nom d’une ville… Et je chéris trop cette existence pour en perdre le fil ! C’est pour cette raison que j’écris sur ce blog. Pour garder une trace de ce que nous avons vu et vécu. Pour peindre à l’encre indélébile le visage des personnes qui ont fait partie de ces bouts de vie nomade.

C’est mon carnet de voyage dont je vous partage les coins de page.

Recherche d’appartement : le parcours du combattant

Le premier mois en Espagne, en mars, nous l’avons passé à Torrevieja comme je le raconte dans cet article.

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Pour le mois d’avril, nous voulions rester dans les environs et ainsi rester proches de nos amis expatriés à Orihuela Costa. J’ai d’abord orienté mes recherches sur leur zone d’habitation, puis je l’ai étendue jusqu’à Alicante. Finalement, c’est à Santa Pola, à 32 kilomètres de Torrevieja, que j’ai trouvé les tarifs les plus « abordables ». Je mets ce mot entre guillemets, car ils étaient tout de même élevés pour la saison.

Je ne sais plus combien de messages j’ai envoyés sur la plateforme Airbnb. J’ai passé plusieurs jours à négocier des tarifs que je trouvais insensés pour cette période et qui ne les valaient souvent pas vu la qualité du logement. La négociation, c’est clairement la partie que je n’aime pas lors de nos recherches de logements Airbnb. Mais c’est un passage obligé si nous ne voulons pas trop dépasser notre budget logement.

J’ai finalement trouvé un appartement à 2 minutes à pied de la mer. Il a un grand balcon et trois chambres. Juste après la réservation, j’ai attaqué les recherches pour le logement du mois suivant.

Pour deux raisons :

  1. Je craignais que les tarifs ne grimpent encore.
  2. Pour avoir l’esprit tranquille.

Les villes comme Calpe et Denia ont l’air plutôt sympa. J’ai lancé mes recherches en partant d’Alicante jusqu’à Denia. J’ai écumé un bon paquet d’annonces, envoyé des dizaines de messages, eu très peu de réponses et aucun retour positif. Grosse déception.

Du coup, j’ai laissé tomber ce côté-là de la côte et je suis revenue sur Santa Pola. Assez rapidement, j’ai eu une réponse positive de la part d’une charmante propriétaire espagnole. Son logement se trouvait dans la même zone que celui que je venais de réserver pour avril… Après tout, ce ne serait pas si mal de rester deux mois au même endroit ! C’est une durée de séjour que nous apprécions de plus en plus et qui correspond à notre besoin de voyager lentement.

En ce qui concerne ce second appart’, il est encore plus spacieux ! Je suis attirée par sa grande véranda et l’hôte Airbnb semble très sympathique. Et puis, nos amis de la famille Voyage restent aussi sur la Costa Blanca jusqu’à fin mai ! Ils ont décidé de nous rejoindre à Santa Pola pour leur dernier mois en Espagne, trop bien.

Les quitter à Torrevieja fin mars, alors qu’ils partaient à Calpe, ne fut donc pas trop difficile, car nous savions que nous allions tous nous revoir en mai.

Notre arrivée à Santa Pola

Nous avons utilisé l’autocar pour faire le trajet de Torrevieja à Santa Pola. La station est à 15 minutes à pied du logement, ce qui facilite notre arrivée. Pour les courses, nous avons un Mercadona à 20 minutes et une zone de restaurants à 10 minutes. Je vérifie toujours avant de réserver un logement que celui-ci se trouve avec un maximum de commodités à distance de marche.

Nous voyons la mer depuis le balcon et, en quelques pas, nous nous retrouvons sur la plage.

Le ciel se confond avec la mer.

Je ferme les yeux pour apprécier encore plus le moment.

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Le soleil chauffe ma peau.

Une immense bouffée de gratitude m’envahit.

Ce logement est très joli, bien décoré et la co-hôte qui nous accueille parle français. Mais, à peine cinq jours après notre arrivée, nous avons la désagréable surprise de découvrir que la façade du bâtiment va subir un ravalement. C’est par la bouche des ouvriers que nous l’apprenons… aucune information de la part du propriétaire. Tu imagines notre déception.

Nous avons longuement hésité à contacter Airbnb afin de changer de logement. Si au final nous ne l’avons pas fait, c’est que nous n’étions pas sûrs de trouver mieux. J’ai vérifié les disponibilités de notre logement pour le mois suivant, mais il n’était pas libre. Nous avons décidé de prendre notre mal en patience et de rester dans ce logement.

Les travaux ont duré presque tout notre séjour avec plus ou moins de dérangement. La terrasse ? Impossible d’en profiter ! Parfois, travailler devenait complexe, surtout pour les enregistrements vidéo. Ça fait partie des imprévus que l’on peut avoir en Espagne. Quand ce ne sont pas des travaux, ce sont des chiens qui aboient à toute heure du jour et de la nuit.

Je me suis souvent énervée à cause du bruit, bien plus que Patrice qui est d’un calme et d’une résilience qui me surprennent de plus en plus. Vous seriez surpris aussi si vous l’aviez connu dans notre ancienne vie, avant de devenir la Famille Nomade Digitale. Lui qui était si nerveux ne jure aujourd’hui que par le self-control… Facile à dire avec le bruit d’un marteau-piqueur pendant toute la journée !

Bref ! Ce mois, nous l’avons surtout passé à travailler sur de nouvelles formations, à accompagner les membres de nos programmes en rédaction web et en assistance virtuelle, ainsi qu’à créer du contenu pour ce blog et pour notre chaîne YouTube.

Nouveau mois et nouvelle maison

Le 3 mai, nous avons quitté notre logement pour rejoindre le second qui se trouve à 350 mètres ! Plutôt rapide comme trajet entre deux Airbnb, n’est-ce pas ?

Le premier contact avec notre hôte est très chaleureux. Et son appartement est bien plus grand et plus confortable que le précédent. J’ai un gros coup de cœur pour la cuisine, spacieuse et indépendante. Mais aussi pour la véranda, qui possède de nombreuses ouvertures vers l’extérieur et offre une petite vue sur la mer.

Je sais déjà que je vais m’y plaire.

Il y a un petit bureau dans la chambre de Logan et un second que nous avons placé dans la chambre parentale. Patrice peut s’installer sur la table de la salle à manger, car il y a une grande table dans l’espace véranda qui servira pour prendre nos repas. J’essaie le plus possible de réserver des logements avec des espaces de travail pour chacun de nous. Le confort des chaises n’est pas toujours au rendez-vous, mais avoir une table ou un bureau individuel facilite notre travail.

L’ameublement est simple et minimaliste, comme je l’aime !

Nous nous sommes rapprochés du port et du logement de nos amis, Sandrine, Cédric et Mathys, qui se trouvent à 5 minutes à pied.

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Port santa pola-vie nomade

Notre quotidien à Santa Pola

Au cours de ces deux mois à Santa Pola, j’ai beaucoup marché en bord de mer. Certes, le littoral est moins joli que celui de Torrevieja, mais il y a quand même de longues marches de plusieurs kilomètres à faire en longeant la mer.

J’ai profité à fond de cette belle étendue bleue et de cet air iodé, car c’est quelque chose qui me manque énormément lorsque nous sommes en Bulgarie ou dans certaines villes asiatiques. J’ai fêté mon anniversaire en famille et entre amis (Cédric est né un jour après moi).

Au cours de ce dernier mois à Santa Pola, nous sommes souvent sortis manger avec nos amis. Nous avons passé une belle journée à parcourir les lieux emblématiques d’Alicante.

Les semaines ont filé vite, trop vite et sans même nous en rendre compte, notre séjour en Espagne touchait déjà à sa fin.

J’ai eu du mal à quitter notre dernier logement, car je m’y sentais vraiment bien, comme à la maison. Ce n’est pas quelque chose qui m’arrive souvent. Mais j’ai vraiment apprécié vivre au quotidien dans celui-ci.

Pour conclure ce bilan, nous n’avons pas eu de coup de cœur pour Santa Pola. Mis à part son bord de mer, il n’y a pas grand-chose à voir. Nous avons quand même pu découvrir deux bonnes adresses de restaurant où nous sommes retournés plusieurs fois : un restaurant italien et un asiatique… Je sais que ce n’est pas très espagnol tout ça ! Tout de même, nous avons pu profiter d’un resto typique sur la plage du Levant, conseillé par notre hôte : Los Curros. Sans oublier 100 montaditos, The Good Burger et Lizaran qui sont des chaînes de restauration bien connues en Espagne.

Ce que je retiens de ce séjour à Santa Pola, ce sont tous ces bons moments en famille, entre amis, ou seulement entre le soleil et moi. Le temps file vite et nous n’avons aucune prise sur lui. Alors, profitons de la vie et des personnes chères à notre cœur, réalisons nos rêves et suivons nos envies le plus longtemps possible, parce que nous seuls en avons le pouvoir.

Et comme tu pourras le lire très prochainement, nous allons très vite refaire nos sacs et repartir vers de merveilleuses destinations.