Depuis la crise du covid, tu entends souvent dans les gros titres :”Initialement ingénieur, il a tout plaqué pour devenir éleveur de vaches !”, ou bien “les français recherchent aujourd’hui beaucoup plus de sens dans leur travail.”

Même Queen B à placé son nouvel album sous le thème du renouveau, du changement de job.

C’est pour dire combien nous remettons de plus en plus nos fondations en question. Eh bien c’est exactement ce que j’ai fait.

Partir loin et tout recommencer !” Cette phrase était devenue mon mantra depuis déjà quelques années, mais je n’y portais pas assez attention pour lui donner son importance. Il m’aura fallu 3 ans, des visites médicales, un bébé et un burn out pour enfin comprendre qu’il fallait que j’aille voir un peu ailleurs.

Comment suis-je passée de professeure de français à l’Éducation Nationale, à rédactrice web freelance ? Suis-moi, je te raconte tout, maintenant !

Du rêve au désenchantement : bienvenue dans mon métier de prof

Waouh !!! J’en ai des frissons rien qu’en y repensant. J’avais réussi à décrocher ce CAPES de lettres ! Moi, jeune martiniquaise de 23 ans. J’avais réalisé mon rêve : être prof de français. Bon en vérité, je voulais être professeure de philo, mais, les places étaient très limitées au concours, il fallait trouver un boulot, et j’avais toujours aimé le français…je me suis donc lancée. Mais revenons au début de l’histoire.

Depuis ma tendre enfance sous le soleil martiniquais, j’avais rêvé à de nombreux métiers. D’hôtesse de l’air à professeure de français, j’avais pensé à être coiffeuse, puis prof de coiffure et professeure de philosophie. Ce qui est sûr, c’est qu’en arrivant au lycée, je savais que j’allais devenir enseignante. De lettres ou de philosophie, l’avenir me le dirait.

Après des études en philosophie, c’est en 2015 que je décroche la même année mon master recherche de philo et mon CAPES de lettres. Eh oui, j’avais étudié deux matières bien différentes pour réussir à empocher le jackpot ! J’étais si fière et heureuse. J’allais enfin entrer dans le vif du sujet : me retrouver devant une classe de gamins, amoureux des lettres et tous bien sages. Mais bien sûr…

A la rentrée de septembre 2015, je me suis surtout retrouvée devant des élèves de seconde qui n’en avaient strictement rien à faire du français, ni des exigences du programme, et encore moins de mes lectures analytiques et commentaires de texte.

Je savais que le travail serait rude, mais j’ai reçu tout de même une douche froide. Se retrouver à faire plus souvent la police  et tenter désespérément d’intéresser des jeunes ados, n’était pas vraiment mon but dans la vie.

Mais ce n’est pas grave, ce n’était que le début. Avec ma formation et le temps, ça irait mieux. Mais finalement, ça ne l’a pas été…

Mon burn out

Chaque jour, j’essayais de faire mieux, Et je l’ai fait. J’ai acquis avec les années une expérience et une pédagogie vraiment intéressantes. Lors de ma première mutation, j’ai testé, j’ai essayé et j’ai observé plusieurs types de populations.

Après quelques années dans un collège dit “favorisé”, j’ai poursuivi ma quête de sens. J’ai alors demandé ma mutation en collège REP+ : Réseaux d’Établissement Prioritaires. Bref, les collèges difficiles ! Pour la petite anecdote, il faut passer un entretien pour intégrer ces réseaux. On se demande presque si on n’est pas maso… Mais comme tu le devines, j’ai passé l’entretien haut la main.

J’avais pour conviction qu’il fallait que les bons profs se retrouvent aussi avec des jeunes plus démunis, car ils avaient besoin d’innovation, d’aide. Et je le pense toujours, même si les conditions n’y encouragent pas.

Ma première année dans ce nouveau collège fut difficile mais très enrichissante. En un an, j’avais appris plus qu’en 3 ans de métier. Mais tout s’est effondré quand on a changé de principal.

L’autre dit “un être vous manque et tout est dépeuplé”. Eh bien moi, je dis “un être vous arrive et tout est bousillé”.

J’avais déjà compris qu’à l’Education Nationale, il fallait se battre pour tout. Mais là, l’équipe du collège et moi avions touché le fond.

Après avoir lutté et tout essayé, j’ai fait un burn out en novembre 2021. Je ne supportais plus rien, et me rendre au collège m’angoissait. Après l’arrivée de ma petite fille en juillet 2020, j’ai enfin compris qu’il était temps de faire une pause et de m’en aller.
Dire au revoir à un rêve, c’est difficile. Mais pour ma santé, il le fallait.

Quand j’ai enfin accepté qu’il fallait que je m’en aille, j’ai préparé mon départ et j’ai fait quelques formations : une business, car je voulais travailler à mon compte, et une en coaching en image, parce que c’était aussi un rêve de petite fille. Je ne savais pas vers quel métier me diriger, alors pourquoi pas ?

Grâce à ces formations, j’ai compris que coach en image n’était pas vraiment fait pour moi, et surtout que je voulais rester dans le monde de l’écriture. C’est parti donc pour de la rédaction. Mais quoi et comment ?

Et …me voilà rédactrice web !

Durant ma recherche de piste, je me suis souvenu qu’une ancienne collègue m’avait parlé de son nouveau métier : elle écrivait des articles pour les autres. C’est à peu près la définition de ce que je souhaitais faire.

C’est comme ça que je suis devenue rédactrice web !

Après une formation de 6 mois avec la Famille Nomade Digitale, j’ai réussi en quelques mois à changer de vie.

Grâce à une formation de qualité et une équipe formidable, je suis aujourd’hui rédactrice web et copywriter. Après avoir obtenu une disponibilité dans mon poste de professeur, j’ai ouvert les bras à l’entrepreneuriat et c’est carrément chouette !

Je vis enfin ma vie à mon rythme, et je suis heureuse de travailler chaque jour.

Plus besoin d’attendre les vacances scolaires pour souffler.
Je pars en vacances quand je veux et surtout quand j’en ai besoin !

C’est vrai que je n’ai pas (encore) un super salaire qui me permettrait d’aller un mois à Dubaï, mais une chose que j’ai apprise après tout mon périple, c’est que la paix n’a pas de prix.
Et aujourd’hui, avec le salaire (qui n’était déjà pas foufou) et les vacances en moins, je me sens beaucoup plus épanouie et heureuse.

Alors, je termine toutefois en disant merci.

Merci pour toutes ces expériences.

Merci pour ces douleurs.

Merci à mes  »mésaventures », qui m’ont tout de même poussée une fois de plus à me challenger : bosser pour moi-même.

Avec le recul, je vois tout cela comme des opportunités riches en belles rencontres et connaissances.

Où serai-je dans quelques années ? Je ne sais pas.
Je sais juste que rien n’est définitif.
Alors, voyons où le vent m’emmène…


Cet article invité a été rédigé par Clarissa, élève de notre formation Rédacteur Web Méthode OMEGA. Pour découvrir ses offres et faire appel à ses services de rédacteur web SEO  c’est ICI