Le concept de Nomade Digital se démocratise un peu plus chaque mois. Mais il y a une grande diversité de profils parmi les nomades numériques (le nom en français de France). Découvrons celui de Voyageur Permanent.


Es-tu Nomade Digital ?

Certains ne sont nomades digitaux que quelques semaines par an. Ce terme les désigne tout de même quand leur activité leur permet de voyager quand ils le souhaitent. Même s’ils partent en voyage de temps en temps. Ils peuvent gérer leur travail à distance, au moins partiellement, grâce à Internet. (Sans notion de revenus en ligne, il ne s’agit pas de nomadisme digital… mais de nomadisme… tout court !)

D’autres le sont le temps d’un tour du monde, un ou deux ans. Même si, souvent dans ces cas-là, l’argent provient d’économies réalisées avant le départ, par la vente d’une maison par exemple. On parle plutôt de tourdumondistes.

D’autres encore sont semi-expatriés. Ils travaillent en ligne, de l’autre bout du monde, certes. Mais ils restent dans le même pays (Bali ou la Thaïlande notamment) et n’en sortent souvent que contraints et forcés : pour faire renouveler leur visa.

D’autres enfin, dont nous faisons partie, sont nomades digitaux 365 jours par an, ne vivant jamais plus de quelques semaines ou mois par an au même endroit. Ils n’ont pas de « date de retour » (ou pas de sitôt) : c’est leur mode de vie permanent.

Nomade Digital n’est pas un métier !


Nomade Digital n’est pas un métier !

Car oui, je tiens à le rappeler : Nomade Digital n’est pas un métier ! C’est bien un mode de vie !

Je le souligne, car on nous demande souvent : « Comment faire ce métier ? »

Le mode de vie « traditionnel » est sédentaire. Le nôtre est nomade. C’est aussi simple que ça. Le terme digital désigne simplement le fait que c’est notre moyen de revenus qui permet ce mode de vie.

D’ailleurs, autre précision, quelqu’un qui travaille de chez lui, et ne voyage quasiment jamais, N’EST PAS un nomade digital ! C’est une autre précision qui fait sens. Certains articles de presse, et même études, mélangent les deux. S’il est sédentaire, c’est un home worker, un travailleur à domicile : il gère son entreprise de chez lui (digitale ou pas) ou bosse en remote pour sa boîte. D’autant plus encore si son activité dépend de son lieu de vie, comme avec la vente de produits physiques qu’il expédie ou le partenariat avec l’économie locale.

<strong>Tu n’y payes pas d’impôts</strong>.


Voyageur Permanent, c’est quoi ?

Ces points éclaircis, passons au concept de Voyageur Permanent. Il ne peut concerner que les ND (Nomades Digitaux) de la dernière catégorie : ceux qui le sont toute l’année. Tout au moins, il faut être dans le même pays moins de 6 mois par an.

Pour plus de sécurité, je conseillerais même de se limiter à 3 mois sur le même territoire : on évite ainsi tous les malentendus pour devenir Voyageur Permanent. 😇

Quelle différence entre un Digital Nomad et un Voyageur Permanent ?

Autant le terme de Nomade Digital est clair (il définit bien ce qu’il désigne), autant celui de Voyageur Permanent est moins clair.

Il n’indique pas seulement celui qui « voyage tout le temps ». Il correspond à l’anglais « Perpetual Traveller » (PT) ou « Permanent Tourist » ou encore « Prior Taxpayer ».

La particularité du Voyageur Permanent ? Il ne reste dans aucun pays assez longtemps pour en être résident ! Il n’est donc résident fiscal aucune part…

La définition traduite de Wikipedia est :

« Le terme Perpetual Travel […] renvoie à l’idée qu’en basant différents aspects de sa vie dans différents pays et en ne passant pas trop de temps dans un même lieu, une personne peut réduire les impôts, éviter les devoirs civiques et augmenter la liberté individuelle. »

Cela décrit tout à fait le concept !

En tant que touriste permanent, tu participes à l’économie du pays dans lequel tu vis brièvement par tes dépenses !

Tu n’y payes pas d’impôts.

Logique : on ne paye pas d’impôts dans le pays où l’on va en vacances ! Tu ne profites pas des services et infrastructures (aides sociales, administrations, etc.) étant donné que tu n’y as pas droit (et n’en veux surtout pas ou plus !).

Pour cela, il faut évidemment utiliser des services privés pour sa protection santé. Il faut aussi préparer sa retraite grâce aux revenus de son business, sans compter sur un quelconque système d’état (sauf pour ce qui a été cotisé avant le départ, mais difficile d’atteindre le nombre d’annuités sauf si l’on part à la retraite).

Le voyageur permanent pourra aussi rencontrer des difficultés et zones grises pour les placements et produits bancaires qui réclament obligatoirement une résidence fiscale.


Et la morale dans tout ça ?

Je ne vais pas débattre là-dessus. Chacun est libre face à ses engagements et ses choix. Plutôt qu’un pays où la liberté semble de plus en plus bridée et où la spoliation des revenus est la marque de fabrique, on a le droit de choisir vers quoi et vers qui orienter sa générosité.

Une chose est sûre : je ne considère pas cela amoral de ne plus contribuer à l’économie d’un pays dans lequel on ne vit plus. (Ce serait le contraire qui serait fou en fait ! – Comme le font les USA) Ceci comme 2 à 2,5 autres millions de Français qui ont quitté le pays (estimations du Quai d’Orsay pour 2017) …


Mais donc, on devient apatride ?

Non ! On peut ne pas être résident d’un pays et en rester ressortissant. Heureusement, sinon ce serait compliqué pour avoir un passeport !

Vous conservez votre nationalité.

Comment devenir Voyageur Permanent ?


Reste-t-on Voyageur Permanent ?

Il est clair que peu de personnes restent voyageurs permanents toute leur vie. Beaucoup recherchent, après un certain nombre d’années, un port d’attache.

Mais ce peut être une bonne solution pour un nomade digital, le temps de faire fructifier son business et de trouver, par ses voyages, le lieu idéal pour poser ses valises à plus ou moins long terme.

Dans tous les cas, ne te laisse pas aveugler par les schémas semi-imposés : tu as le droit de vivre où tu veux !

Comment devenir Voyageur Permanent ?